"Des cuisses, encore des cuisses. C'est mon seul plaisir. L'humanité ne sera sauvée que par l'amour des cuisses. Tout le reste n'est qu'haine et ennui."
Louis-Ferdinand Céline, Lettre à N..., 28 mars 1934 cité par Pierre-Marie Miroux dans Matière et Lumière, pp205-206.
La rencontre de N... avec Louis Destouches se situe à Paris début septembre 1932. Autrichienne d'origine juive, elle avait 27 ans et dirigeait des classes de gymnastique à Vienne. Ils font ensemble des sorties dans Paris et, quand elle tombe malade, le docteur l'installe dans la chambre d'Elisabeth Craig au 98, rue Lepic, où il la soigne avec dévouement. Ce n'est pas sans regrets qu'elle repart pour Vienne à la fin de son séjour. L'épisode aura duré une quinzaine de jours en tout. L'amitié qui en naît durera près de sept ans. Amitié surtout épistolaire, mais relancée de temps à autre quand N... et Céline se revoient: quelques jours à Vienne à la fin de décembre 1932, et encore en juin 1933; une semaine au mont Patscherkofel (près d'Innsbruck) en février 1935, une autre, en compagnie de Lucienne Delforge, à Salzbourg en juillet de la même année. C'est à la fin de 1938 que N... apprend que Céline a publié des livres antisémites. Quelques mois plus tôt, son mari est mort à Dachau et N... a connu toutes les horreurs de la fuite, toutes les difficultés de l'arrachement à une vie établie, toute la crainte de la quête d'un abri pour elle et son fils. Ce qui est étonnant, ce n'est pas qu'elle lui écrive alors pour rompre, mais qu'elle ait gardé de lui, envers et contre tout, un souvenir affectueux."
Cahiers Céline 5, Lettres à des amies, textes réunis et présentés par Colin Nettelbeck, Gallimard, 1979.
Photo : Karen Marie Jensen, danseuse danoise, amie de Céline.
A lire sur le sujet:
>>> Céline, la danse et les danseuses
Louis-Ferdinand Céline, Lettre à N..., 28 mars 1934 cité par Pierre-Marie Miroux dans Matière et Lumière, pp205-206.
La rencontre de N... avec Louis Destouches se situe à Paris début septembre 1932. Autrichienne d'origine juive, elle avait 27 ans et dirigeait des classes de gymnastique à Vienne. Ils font ensemble des sorties dans Paris et, quand elle tombe malade, le docteur l'installe dans la chambre d'Elisabeth Craig au 98, rue Lepic, où il la soigne avec dévouement. Ce n'est pas sans regrets qu'elle repart pour Vienne à la fin de son séjour. L'épisode aura duré une quinzaine de jours en tout. L'amitié qui en naît durera près de sept ans. Amitié surtout épistolaire, mais relancée de temps à autre quand N... et Céline se revoient: quelques jours à Vienne à la fin de décembre 1932, et encore en juin 1933; une semaine au mont Patscherkofel (près d'Innsbruck) en février 1935, une autre, en compagnie de Lucienne Delforge, à Salzbourg en juillet de la même année. C'est à la fin de 1938 que N... apprend que Céline a publié des livres antisémites. Quelques mois plus tôt, son mari est mort à Dachau et N... a connu toutes les horreurs de la fuite, toutes les difficultés de l'arrachement à une vie établie, toute la crainte de la quête d'un abri pour elle et son fils. Ce qui est étonnant, ce n'est pas qu'elle lui écrive alors pour rompre, mais qu'elle ait gardé de lui, envers et contre tout, un souvenir affectueux."
Cahiers Céline 5, Lettres à des amies, textes réunis et présentés par Colin Nettelbeck, Gallimard, 1979.
Photo : Karen Marie Jensen, danseuse danoise, amie de Céline.
A lire sur le sujet:
>>> Céline, la danse et les danseuses
Est-ce que Céline aurait eu une relation sexuelle avec elle ?
RépondreSupprimerCe serait dingue ! Par rapport à ses pamphlets de coucher avec une juive ? Non ?
Dingue, pas totalement.
RépondreSupprimerJe pense que Céline en avait contre ces juifs qui poussaient à la guerre franco-allemande, politiques, lobbyistes, etc... pas contre les juifs en tant que juif.
Non, Céline avait une haine métaphysique des juifs, pour reprendre votre formule « en tant que tels », et les accusations mensongères classiques des antisémites (lobbystes, pro-guerre, marchands de canon, etc.) qu’on retrouves dans le discours de Céline ne peuvent en rien être un argument. Il ne fait qu’adopter la dialectique antisémite pseudo-argumentative de son temps, sans aucune originalité…
RépondreSupprimerD’autre part il n’a jamais manifesté de malveillance a l’égare des juifs qu’ils à fréquenté ou aimé, en tant que personne, au motif qu’il fut juifs. Faut-il rappeler qu’il a écrit une thèse, presque amoureuse, sur Philippe Ignace Semmelweis, médecin juif hongrois ? Ou encore parler de ses relations avec Dr. Raychman son protecteur à la SDN ?
Zeraphine.
C'est justement là qu'il faut fouiller, à la SDN et à la fondation Rockefeller, des joujoux de John D. Rockefeller, eugéniste de première heure.
RépondreSupprimerLe père de tous les eugénistes, oserais-je même dire.
Hitler compris.