[...] Céline écrit, et fort bien, un langage parlé et même rugi. Lorsque parut L'Assommoir de Zola (1875) j'étais un bien petit garçon. Mais j'écoutais les discussions tempétueuses, autour de la table familiale, à propos de ce livre, farci d'expressions populaires, et qui enchantaient les uns, en exaspérant les autres. Naturellement, chaque soir, entourant ma bougie d'un cône de papier, je lisais avidement les amours de Gervaise et les soûleries de Coupeau. Le livre de Céline [Bagatelles pour un massacre], à mon avis, recommence aujourd'hui l'aventure de L'Assommoir, avec un degré supérieur, non de talent, mais de virulence dans l'invective. C'est la pression supérieure des circonstances qui commande cette hausse de ton.
Léon Daudet, Les Nouvelles littéraires, 19/02/1938.
Repris dans "L'accueil critique de Bagatelles pour un massacre" d'André Derval à paraître aux éditions Ecriture le 15 septembre 2010.
Léon Daudet, Les Nouvelles littéraires, 19/02/1938.
Repris dans "L'accueil critique de Bagatelles pour un massacre" d'André Derval à paraître aux éditions Ecriture le 15 septembre 2010.
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