Le site canadien CyberPresse consacre un article à la lecture de Voyage par Alexis Martin le 17 janvier à Montréal, article qui complètera notre note du 3 décembre dernier.
CyberPresse.ca, 17/01/2010 : Cinquante ans après la mort de Louis-Ferdinand Céline, son oeuvre demeure brutalement contemporaine, par sa violence, par la nouveauté radicale de son écriture, par les passions qu'elle charrie, du mépris des autres au dégoût de soi, de la nostalgie à la haine et, par les réactions qu'elle provoque, du rire à la répulsion.
À l'âge de trente-cinq ans, il se met à écrire Voyage au bout de la nuit, dont le succès va changer le cours de sa vie. Le roman éveille un immense écho, pour et contre, dans la presse et chez les lecteurs, lui apporte le prix Renaudot et la célébrité. Mais l'oeuvre de Céline est aujourd'hui encore entourée d'une certaine gêne, liée à la publication de nombreux pamphlets ouvertement antisémites, au soutien de l'auteur à la montée du fascisme en France, et à ses positions collaborationnistes.
De Trotski à Léon Daudet, la plupart des critiques ont vu en Céline un moraliste, d'un pessimisme radical. Car cet écrivain qui s'est voulu témoin et chroniqueur ne croit pas à une progression logique de l'histoire, mais raisonne par analogie au sein d'une vision cyclique (rencontrant ainsi la conception fasciste de l'histoire). Son oeuvre est fondée sur une image de la nature humaine éternelle, abjecte, irrécupérable.
Fils du journaliste Louis Martin, fils spirituel du grand homme de théâtre Jean-Pierre Ronfard, fils idéaliste d'un père auquel il s'opposait dans sa pièce Matroni et moi, Alexis Martin est aussi le fils de tous ces écrivains qui l'accompagnent depuis toujours, Georges Bataille en tête. Ainsi est-il entré fréquemment en dialogue avec les maîtres anciens, que ce soit Shakespeare ou Homère, et a-t-il livré son Odyssée et son Iliade sur la scène du TNM. Comédien, scénariste (deux aspects de sa pratique réunis récemment dans le film Route 132 de Louis Bélanger), le codirecteur du Nouveau Théâtre expérimental lisait des extraits de Guerre et paix de Léon Tolstoï en mars 2009 au Studio littéraire; il revient aujourd'hui, porteur de la langue et de la véhémence de Céline.
Cinquième Salle de la Place des Arts - 19 h 30
Information et billetterie :
Entrée : 15 $ /Étudiants : 10 $
514 842-2112 / 1866 842 2112
www.laplacedesarts.com
CyberPresse.ca, 17/01/2010 : Cinquante ans après la mort de Louis-Ferdinand Céline, son oeuvre demeure brutalement contemporaine, par sa violence, par la nouveauté radicale de son écriture, par les passions qu'elle charrie, du mépris des autres au dégoût de soi, de la nostalgie à la haine et, par les réactions qu'elle provoque, du rire à la répulsion.
À l'âge de trente-cinq ans, il se met à écrire Voyage au bout de la nuit, dont le succès va changer le cours de sa vie. Le roman éveille un immense écho, pour et contre, dans la presse et chez les lecteurs, lui apporte le prix Renaudot et la célébrité. Mais l'oeuvre de Céline est aujourd'hui encore entourée d'une certaine gêne, liée à la publication de nombreux pamphlets ouvertement antisémites, au soutien de l'auteur à la montée du fascisme en France, et à ses positions collaborationnistes.
De Trotski à Léon Daudet, la plupart des critiques ont vu en Céline un moraliste, d'un pessimisme radical. Car cet écrivain qui s'est voulu témoin et chroniqueur ne croit pas à une progression logique de l'histoire, mais raisonne par analogie au sein d'une vision cyclique (rencontrant ainsi la conception fasciste de l'histoire). Son oeuvre est fondée sur une image de la nature humaine éternelle, abjecte, irrécupérable.
Fils du journaliste Louis Martin, fils spirituel du grand homme de théâtre Jean-Pierre Ronfard, fils idéaliste d'un père auquel il s'opposait dans sa pièce Matroni et moi, Alexis Martin est aussi le fils de tous ces écrivains qui l'accompagnent depuis toujours, Georges Bataille en tête. Ainsi est-il entré fréquemment en dialogue avec les maîtres anciens, que ce soit Shakespeare ou Homère, et a-t-il livré son Odyssée et son Iliade sur la scène du TNM. Comédien, scénariste (deux aspects de sa pratique réunis récemment dans le film Route 132 de Louis Bélanger), le codirecteur du Nouveau Théâtre expérimental lisait des extraits de Guerre et paix de Léon Tolstoï en mars 2009 au Studio littéraire; il revient aujourd'hui, porteur de la langue et de la véhémence de Céline.
Cinquième Salle de la Place des Arts - 19 h 30
Information et billetterie :
Entrée : 15 $ /Étudiants : 10 $
514 842-2112 / 1866 842 2112
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