mercredi 12 janvier 2011

Des alligators et une flûte de pan à Montbéliard

LePays.fr, 12/01/2011 : Parler au théâtre de la langue de Céline, de sa force et de sa puissance aujourd’hui encore intactes, c’est évoquer les alligators. Rendez-vous vendredi au théâtre de l’allan.

« Faire danser les alligators sur la flûte de pan... », c’est ainsi que Louis-Ferdinand Céline définissait sa conception de la littérature. Aussi lorsqu’Émile Brami a décidé de s’attaquer à la forteresse Céline, c’est par sa correspondance qu’il a souhaité empoigner le problème.

Trente ans de correspondance
Et, vendredi, Denis Lavant seul sur scène donnera ce texte tout entier voué au culte et au savoir-faire du grand écrivain. Car en matière de danse d’alligators, Louis-Ferdinand Céline s’y connaissait. C’est le moins que l’on puisse dire.

Sans chercher à gommer les aspects inacceptables de ses pensées, ni idéaliser sa personnalité, le spectacle, porté par Denis Lavant, plonge dans trente années de correspondance. Des textes pour la plupart inconnus — qui n’ont en tous cas jamais été dits sur une scène de théâtre — où le Docteur Destouches laisse libre cours à sa férocité et à son humour. On redécouvre l’écrivain, sa fidélité à lui-même, et comment il a creusé, avec ses griffes, l’empreinte toujours aussi fraîche de son passage, cinquante ans après sa mort.

Car l’auteur du Voyage au bout de la nuit, qui se voyait comme un musicien, a inventé une nouvelle langue, féroce, sans concession, à vif. Il a tout simplement, en plus de faire danser les alligators, révolutionné la langue française.

Vendredi 14 janvier à Montbéliard, 20 h 30 au théâtre de l’allan.
Places de 8€50 à 17 €
Réservations au 0.805.710.700.
www.lallan.fr

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