François-Xavier Lavenne, chercheur à l'Université catholique de Louvain, publie un article sur la relation de Céline à la photographie intitulé "Céline, de l’aura de l’absent à la présence du spectre". A télécharger sur le site de l'Université :
Résumé
Céline est assurément un auteur dont l’image est bien connue du grand public. Cependant, l’auteur s’est toujours montré hostile face à la photographie et, en particulier, face à la reproduction de son image en tant qu’écrivain. À la sortie de Voyage, le romancier avait choisi de ne pas diffuser sa photographie. Dans l’imaginaire célinien, la photographie est associée à la mort. Par cette position, Céline impose une autre image de lui et une autre relation avec les lecteurs, l’aura de l’absent attire le regard sur l’auteur qui apparaît comme une figure charismatique dont les journalistes s’interrogent sur la ressemblance avec Bardamu. Après la guerre, l’écrivain change de stratégie et accepte de jouer son propre rôle devant les photographes. Au refus initial, succède le désir de se jouer de l’attente du public soit en la décevant soit en s’en servant grâce à une mise en scène de nature à prolonger et soutenir le texte. Au final, ces images fixent pour la postérité la présence spectrale de l’auteur.
Résumé
Céline est assurément un auteur dont l’image est bien connue du grand public. Cependant, l’auteur s’est toujours montré hostile face à la photographie et, en particulier, face à la reproduction de son image en tant qu’écrivain. À la sortie de Voyage, le romancier avait choisi de ne pas diffuser sa photographie. Dans l’imaginaire célinien, la photographie est associée à la mort. Par cette position, Céline impose une autre image de lui et une autre relation avec les lecteurs, l’aura de l’absent attire le regard sur l’auteur qui apparaît comme une figure charismatique dont les journalistes s’interrogent sur la ressemblance avec Bardamu. Après la guerre, l’écrivain change de stratégie et accepte de jouer son propre rôle devant les photographes. Au refus initial, succède le désir de se jouer de l’attente du public soit en la décevant soit en s’en servant grâce à une mise en scène de nature à prolonger et soutenir le texte. Au final, ces images fixent pour la postérité la présence spectrale de l’auteur.
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