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mardi 7 juin 2011

Le Bulletin célinien n°331 - juin 2011

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°331. Au sommaire:

M. L. : Bloc-notes
Les souvenirs de Colette Destouches
Une lettre de Céline à sa fille
La biographie de Godard lue par Vitoux
Henri Godard : propos recueillis
M. L. : Une enfance chez Louis-Ferdinand Céline
Entretien avec Philippe Alméras
Robert Gillet : « Un tribut à la littérature et à l’homme » (1960)
M. L. : La correspondance à Alexandre Gentil

Un numéro de 24 pages, 6 € franco.
Le Bulletin célinien, B. P. 70, Gare centrale, 1000 Bruxelles

7 commentaires:

  1. Une bien charmante dame, discrète au possible, à qui Marc Laudelout rend hommage. Elle m’avait éberlué alors que nous fumions à l’écart une cigarette, pendant une pose :
    - Savez-vous ce que mon père me reprochait le plus ? Devinez !, me dit-elle en masquant sa cigarette.
    - Mais, de fumer, j’imagine.
    - Bien entendu, mais ce n’est pas ça : de manquer d’élégance en fumant.
    - ... ?
    - Mais oui, l’avez-vous remarqué ? Les femmes se cachent pour fumer : elles prennent alors toutes sortes d’attitudes fuyantes, et leur féminité s’absente.

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  2. Qui dira la souffrance de Colette, sa solitude, depuis le divorce de son père, depuis leur rupture quand elle s'est mariée, malgré leurs retrouvailles au retour d'exil... Elle avait bien du mal à parler de son père, à écrire ses Mémoires, ses émotions d'enfant envahissant alors tout son effort d'expression orale ou écrite. L'entourage ne l'aidait guère, la décourageant même, depuis longtemps, depuis la mort de son père. Ce n'est pas elle qui a renoncé à l'héritage de Céline, c'est sa famille, plus effrayée de l'héritage spirituel que de l'héritage financier. L'épouvantail des dettes de Céline à Gallimard et d'un procès en vue avec les Allemands firent le reste. A la Journée Céline du Bulletin ou en autres lieux et temps, Colette n'arrivait à parler de son père qu'en se plaçant dans l'ombre d'Edith, sa mère, brillante, artiste, mondaine, heureuse de nature. J'eus souvent le privilège de la rencontrer. Regardez bien la photo du Bulletin. Elle a tous les traits de Céline, mais son sourire est celui d'Edith. Colette ne pouvait parler de son père, écrire sur son père, qu'en tremblant d'émotion, jusque dans son écriture. Elle avait pourtant bien des choses à dire, trop intimes peut-être, difficiles à exprimer, demandant un retour à l'enfance et à l'adolescence, périlleux pour son équilibre. A Rennes ou à Paris, dans les années 50- 70, être la fille de l'auteur du Voyage au bout de la nuit, dans les milieux bien pensants, ce n'était déjà pas si facile, alors être la fille de l'auteur de Bagatelles...ça entraînait bien des silences, des faux fuyants, de la peur, de la honte, du déni, en dépit du lien, de l'amour.

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  3. Oui, Cher Eric, Colette avait bien des choses à dire, difficiles à exprimer, indicibles même, et elle est morte sans les avoir dévoilées. Son fils, qui paraît bien torturé, les dira peut-être un jour. Et, quand elle ne souriait pas, Colette n'était pas Céline, ni Edith : elle était elle-même, et cela paraissait l'effrayer d'exister. Sombre mystère.

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  4. Pourquoi tant de tristesse et de torture?
    Celine cela reste avant tout de la litterature.
    pour la plupart des gens celine reste un ecrivain illisible...j´me comprend.
    celine a torturé la langue française.
    Dans sa haine il y a du genie,une haine bien propre...une haine a la sauce celine,une petite musique qui prend bien la tete.
    pour moi celine reste normal presque academique
    je suis dans un monde bien plus violent que le monde litteraire de celine.

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  5. Cher Henri, Il n'y a pas qu'un fils, il y en a deux. Le dernier qui ressemble à son père et qui est d'un calme rond et rassurant. Le premier qui autrefois ressemblait à Céline jeune, bourré de talent, de mots, de poésie, et de pensées mystiques, mais qui a sombré dans le vertige de l'ambivalence et du difficile héritage. Les filles : jamais vues ni entendues. Pourtant l'une d'elles s'occupait en tous cas des affaires de sa mère, hélas escortée par un bas bleu, une dame Barchiche, peureuse comme un lapin, qui agitait les épouvantails des procès et dissuada Colette de publier ses mémoires...

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  6. Parasite, Céline ce n'est pas la gaine, c'est la colère... Vous avez bien de la chance, vous connaissez pire que les combats de 14, pire que les bombardements de 40, pire que les maladies en Afrique en 17, pire que la misère des banlieues de 1930, et vous êtes vivant ! La recette ? un ordi ? internet ? la lecture ? Dites-nous. Du fond de mon hôpital, ça m'encouragerait...

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  7. Mr jaloux...je respecte le choix de chacun, pour moi celine cela reste a peine 2 livres,le voyage et mort a credit...et bagatelles pour le panache de sa haine.
    Pas de quoi en faire un genie des lettres.
    Le reste de son oeuvre reste pour moi illisible.
    Je peu pas aimer un homme qui etait raciste, odieux,bluffeur,aigri,jaloux,voyeur,avare...un homme qui ne vote pas mais qui donnait a travers ses livres ses opinions politique, c´est drole non?
    celine a utilisé le rire pour eviter qu´on lui coupe la tete...
    quand il parlait des autres en mal...en fait il parlait de lui meme,il se mordait la queue...une courbe-voie...
    il detestait le monde...sauf les bretons!!!!
    Je pense que depuis 50 ans il est en paix avec lui meme.

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