« Pour le portrait en quatrième page de couv, quelqu’un a une idée ? Jean a proposé Céline.
Ulrich, grand blond dolichocéphale d’origine germanique, prit alors la parole :
– Je propose Jünger plutôt que Céline. Ces deux-là ne s’aimaient pas, mais à choisir et je ne parle pas seulement par atavisme, je préfère le hobereau prussien au médecin canaille. Et puis d’un point de vue politique, le courant national-révolutionnaire incarné par Jünger colle mieux à nos valeurs et à notre combat je pense, que l’hystérie antisémite monomaniaque de Céline, fût-il génial par ailleurs en ce qui concerne le style.
Philippe, piqué au vif dans son orgueil d’antisémite public numéro un, prit aussitôt la défense de l’écrivain pamphlétaire.
– Céline, c’est le plus grand écrivain du 20ème siècle ! Le prophète des aryens ! Comment oses-tu ! Y’a pas d’antisémitisme primaire qui tienne, le vrai clivage il est là cocu d’aryen ! La ligne de démarcation, c’est pas droite gauche, c’est sioniste ou antisioniste, juif, génétique et de synthèse ou homme libre, quelle que fût sa race par ailleurs. D’ailleurs, ton Jünger si je me souviens bien dans sa rhétorique aristocrate, n’en a pas moins écrit que la question juive se résolvait d’elle même en augmentant la température du corps social… c’est assez explicite, même si c’est dit avec des mots choisis, le gusse arrive à la même conclusion que Céline. Tout ça c’est des questions de personne, de manière, de comportement de classe. L’idée de fond est la même.
– Ok, reconnut Ulrich, je suis d’accord, mais la forme comme disait Victor Hugo c’est le fond qui remonte à la surface… l’éthique de l’esthétique, c’est le fondement même de la vision du monde européenne. Je ne t’apprends rien. Le style c’est l’homme, alors Jünger c’est quand même autre chose au niveau du maintien que Céline.
Philippe allait répliquer et le débat s’envenimer quand Duncan intervint pour trancher.
– C’est bon ! C’est un débat sans fin et ce n’est pas le moment d’enculer les mouches. Pour vous mettre d’accord c’est moi qui vais décider. Politiquement, on est plus nationaux révolutionnaires qu’anarchistes de droite, mais culturellement c’est l’inverse. Donc, Ulrich tu fais un portrait de Jünger et Philippe, tu fais une recension de Céline dans la rubrique culture. »
Ulrich, grand blond dolichocéphale d’origine germanique, prit alors la parole :
– Je propose Jünger plutôt que Céline. Ces deux-là ne s’aimaient pas, mais à choisir et je ne parle pas seulement par atavisme, je préfère le hobereau prussien au médecin canaille. Et puis d’un point de vue politique, le courant national-révolutionnaire incarné par Jünger colle mieux à nos valeurs et à notre combat je pense, que l’hystérie antisémite monomaniaque de Céline, fût-il génial par ailleurs en ce qui concerne le style.
Philippe, piqué au vif dans son orgueil d’antisémite public numéro un, prit aussitôt la défense de l’écrivain pamphlétaire.
– Céline, c’est le plus grand écrivain du 20ème siècle ! Le prophète des aryens ! Comment oses-tu ! Y’a pas d’antisémitisme primaire qui tienne, le vrai clivage il est là cocu d’aryen ! La ligne de démarcation, c’est pas droite gauche, c’est sioniste ou antisioniste, juif, génétique et de synthèse ou homme libre, quelle que fût sa race par ailleurs. D’ailleurs, ton Jünger si je me souviens bien dans sa rhétorique aristocrate, n’en a pas moins écrit que la question juive se résolvait d’elle même en augmentant la température du corps social… c’est assez explicite, même si c’est dit avec des mots choisis, le gusse arrive à la même conclusion que Céline. Tout ça c’est des questions de personne, de manière, de comportement de classe. L’idée de fond est la même.
– Ok, reconnut Ulrich, je suis d’accord, mais la forme comme disait Victor Hugo c’est le fond qui remonte à la surface… l’éthique de l’esthétique, c’est le fondement même de la vision du monde européenne. Je ne t’apprends rien. Le style c’est l’homme, alors Jünger c’est quand même autre chose au niveau du maintien que Céline.
Philippe allait répliquer et le débat s’envenimer quand Duncan intervint pour trancher.
– C’est bon ! C’est un débat sans fin et ce n’est pas le moment d’enculer les mouches. Pour vous mettre d’accord c’est moi qui vais décider. Politiquement, on est plus nationaux révolutionnaires qu’anarchistes de droite, mais culturellement c’est l’inverse. Donc, Ulrich tu fais un portrait de Jünger et Philippe, tu fais une recension de Céline dans la rubrique culture. »
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