Faire bouillir le chevreau dans le lait de sa mère, spectacle composé par Mikaël Hirsch et Emile Brami à partir de textes de Marcel Proust et Louis-Ferdinand Céline sera joué en Avignon du 7 au 28 juillet 2012 au Théâtre des Halles, à la Chapelle Sainte Claire.
Mise en scène et éclairages d’Ivan Morane
Décor et costumes, Émilie Jouve
Avec : Silvia Lenzi (musicienne), Ivan Morane (comédien) et les voix de Marie-Christine Barrault et Marina Vlady
Du 7 au 28 juillet 2012
19h / Chapelle Sainte Claire
Durée : 1h
Relâche le 17 juillet
www.theatredeshalles.com
L’idée de départ est de rapprocher, confronter, opposer, les deux plus grands auteurs français du XXème Siècle ! Et ce à partir de leurs mamans et grands-mamans. L’angle du spectacle étant d’évoquer le judaïsme qui lie – qu’on le veuille ou non – Proust à Céline.Proust, juif par sa mère, et partiellement en conflit avec ses origines.Céline, antisémite maximaliste.Au tout début de la Recherche, le narrateur évoque les rapports complexes entre sa mère, sa grand-mère et la fameuse bonne, Françoise. Celle-ci étant décrite comme rigide, et obéissant à des règles connues d'elle seule, et Proust glisse là une allusion à la cacherout… Il écrit à propos de Françoise : « la déranger dans ses habitudes était comme "faire bouillir le chevreau dans le lait de sa mère". Cette allusion, placée dès le début de la Recherche, est en réalité, à notre avis, un commentaire de l'auteur sur ses rapports filiaux… En choisissant cette phrase de Proust comme titre du spectacle, non seulement la Compagnie se situe dans la continuité du précédent (sur Céline avec Denis Lavant) : « Faire danser les alligators sur la flûte de pan » (phrase de Céline), mais nous inscrivons surtout les rapports mère-fils dans une forme de cannibalisme saturnien fort intéressante (également renversable, car on peut se demander, dans le cas de ces deux auteurs, si ce ne sont pas les fils qui dévorent les mères ?... « Mort à Crédit » de Céline répond, à notre sens, à cette interrogation ! Concrètement, le spectacle est composé d’une alternance de textes de Céline et de Proust liés, reliés, soutenus par des interventions musicales pour violoncelle, viole de gambe, percussions, accordéon… Lorsqu’il s’agit de textes, lettres des mamans et/ou grands-mamans, les voix de deux comédiennes sont diffusées.
Un rapprochement encore jamais osé entre ces deux « monstres » de la littérature française qui, nous l’espérons, provoquera le rire, engagera à la réflexion, éclairera leurs œuvres sous un angle novateur, et donnera tout simplement l’envie de les (re)lire !
Mise en scène et éclairages d’Ivan Morane
Décor et costumes, Émilie Jouve
Avec : Silvia Lenzi (musicienne), Ivan Morane (comédien) et les voix de Marie-Christine Barrault et Marina Vlady
Du 7 au 28 juillet 2012
19h / Chapelle Sainte Claire
Durée : 1h
Relâche le 17 juillet
www.theatredeshalles.com
L’idée de départ est de rapprocher, confronter, opposer, les deux plus grands auteurs français du XXème Siècle ! Et ce à partir de leurs mamans et grands-mamans. L’angle du spectacle étant d’évoquer le judaïsme qui lie – qu’on le veuille ou non – Proust à Céline.Proust, juif par sa mère, et partiellement en conflit avec ses origines.Céline, antisémite maximaliste.Au tout début de la Recherche, le narrateur évoque les rapports complexes entre sa mère, sa grand-mère et la fameuse bonne, Françoise. Celle-ci étant décrite comme rigide, et obéissant à des règles connues d'elle seule, et Proust glisse là une allusion à la cacherout… Il écrit à propos de Françoise : « la déranger dans ses habitudes était comme "faire bouillir le chevreau dans le lait de sa mère". Cette allusion, placée dès le début de la Recherche, est en réalité, à notre avis, un commentaire de l'auteur sur ses rapports filiaux… En choisissant cette phrase de Proust comme titre du spectacle, non seulement la Compagnie se situe dans la continuité du précédent (sur Céline avec Denis Lavant) : « Faire danser les alligators sur la flûte de pan » (phrase de Céline), mais nous inscrivons surtout les rapports mère-fils dans une forme de cannibalisme saturnien fort intéressante (également renversable, car on peut se demander, dans le cas de ces deux auteurs, si ce ne sont pas les fils qui dévorent les mères ?... « Mort à Crédit » de Céline répond, à notre sens, à cette interrogation ! Concrètement, le spectacle est composé d’une alternance de textes de Céline et de Proust liés, reliés, soutenus par des interventions musicales pour violoncelle, viole de gambe, percussions, accordéon… Lorsqu’il s’agit de textes, lettres des mamans et/ou grands-mamans, les voix de deux comédiennes sont diffusées.
Un rapprochement encore jamais osé entre ces deux « monstres » de la littérature française qui, nous l’espérons, provoquera le rire, engagera à la réflexion, éclairera leurs œuvres sous un angle novateur, et donnera tout simplement l’envie de les (re)lire !
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