Ce
monde me paraît extraordinairement lourd avec ses personnages
appuyés, insistants, vautrés, soudés à leurs désirs, leurs
passions, leurs vices, leurs vertus, leurs explications. Lourds,
interminables, rampants, tels me paraissent les êtres, abrutis,
pénibles de lenteur insistante. Lourds. Je n’arrive en définitive
à classer les hommes et les femmes que d’après leurs « poids ».
Ils pèsent…
Louis-Ferdinand Céline, lettre à Evelyne Pollet, 31 mai 1938.
Cette lettre magnifique, que j'ai vendue jadis à un célinien français, est un des regrets de ma vie de libraire. Une pure merveille, qui résume en quelques lignes toute la philosophie célinienne. J'espère qu'il l'aura conservée car elle vaut de l'or (on ne parle pas de sous).
RépondreSupprimerPlutôt un monde d'abrutis
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