Le dernier numéro de Service Littéraire (n°54, juillet-août 2012) fait sa "une" avec deux articles consacrés à Céline.
Le second « Lucette Destouches, cent ans de Céline ! » de Jacqueline Demornex à l'occasion de la sortie de Madame Céline, route des Gardes aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, recueil de témoignages sur "la dame de Meudon" sous la direction de David Alliot.
SERVICE LITTERAIRE
24, rue de Martignac
75007 PARIS
Le numéro 2,50 €. En vente en kiosque.
Pour savoir ce qu'Anaïs Nin pensait de Bernard Steele dans les années 30, lire son portrait dans le Journal : superficiel, guitariste, charmeur, aisé...
RépondreSupprimerC'est vrai mais aussi fidèle en amitié, passionné par la musique et la psychanalyse, et pas du tout dilettante durant la guerre, d'où il revint bardé d'honneurs. Un homme discret dans tous les compartiments de sa vie. A découvrir bientôt. Et chacun connait l'objectivité d'Anaïs...
RépondreSupprimerOuai, mais il a quitté Denoël après Mort à crédit, juste après, pas après Bagatelles ! La passion pour la psychanalyse n'est pas une référence. Le jeu était à la mode. En suivit-il une lui-même ? Anaïs, elle en a suivi une et même plusieurs. Il ne semblait apprécier ni Céline ni Artaud. Pas sa culture ?
RépondreSupprimerSteele a quitté effectivement Denoël en décembre 1936 (au moment de la sortie de Mea Culpa) mais le ver était dans le fruit depuis que Denoël avait pris des participations dans l'hebdomadaire conservateur de Fabre-Luce : « L'Assaut » [août 1936], et peut-être, en effet, depuis Mort à crédit... Ce n'est pas très clair. Rétrospectivement il se plaignait des exigences pécuniaires de Céline... de ses attitudes revêches, antisémites... On ne sait au juste... Mais ce qui est avéré est qu'il racheta en 1964 les Editions du Mont Blanc à Genève, où il publia les oeuvres complètes de son ami René Laforgue, et d'autres psychanalystes. En fait c'est lui qui a amené Denoël à la psychanalyse, grâce à Laforgue, Allendy, Marie Bonaparte. Un jeu à la mode en 1930, certes, mais qu'il poursuivit trente ans plus tard. Et c'est grâce à lui que la Revue Française de Psychanalyse put reprendre ses publications en 1948. Un être un peu falot, c'est vrai, aisé surtout (ah voilà qui fâche certains, qui oublient que sans ses ronds, il n'y aurait pas eu de Voyage au bout de la nuit), mais attachant... Attachant quand même. Louise Staman travaille là-dessus : ce que j'en ai entrevu ne me déplaît pas. Et tu te trompes quant à Artaud : c'est lui qui a fourni l'argent pour constituer sa société éphémère « Le Théâtre de la Cruauté » en 1933 (c’est alors qu’ils rencontrent Anaïs : cf. http://www.thyssens.com/02biblio/08ens_div.php) et lui encore qui traduit avec Artaud « Crime passionnel » de Lewisohn (http://www.thyssens.com/02biblio/00rech_bib/01fiches.php?id=48)
RépondreSupprimerAh et puis je suis bien bête de me donner ce mal ! Tu sais tout cela, salopiaud, qui me fait causer... Mais enfin, c’est pour la bonne cause : Bernard Steele, c’est un artiste à découvrir. Pas un éditeur, non, un artiste. Et pas célinien pour un dollar, c’est sûr.