Si Eugène Saccomano connaît bien l'histoire du football, celle de Céline aussi sans aucun doute. Avec ce Céline coupé en deux, il a décidé de nous la raconter.
Mais c'est un bien curieux objet qu'il nous propose. Ce texte, bien que rangé dans la catégorie roman, n'en est pas tout à fait un. Et sans être une biographie non plus. Un curieux mélange de fiction et de réalité où la simplicité du déroulé de la vie de Céline se voit entrecoupée de dialogues et autres scènes imaginées, comme par exemple l'épisode romancé de l'enlèvement d'Elizabeth Craig par des gangsters américains. On voit ainsi parler les amies de Céline, Elizabeth Craig, et Céline lui-même... Entreprise risquée... qui permet toutefois de "mettre en chair", de donner un peu de vie et de rythme à la réalité du récit.
La thèse d'Eugène Saccomano est la suivante :
« "Céline coupé en deux", c'est une vie plus longue qu'elle n'a réellement été, une vie qu'on peut effectivement partagé en deux. La première partie, joyeuse, active, frénétique, s'achève lorsqu'il a quarante-deux ans, à son retour d'URSS et au départ définitif d'Elizabeth pour les Etats-Unis. La seconde partie commence avec l'échec relatif de Mort à crédit, et un peu plus tard de Bagatelles pour un massacre. Le déguisement vestimentaire s'accentue et la paranoïa arrive au galop. »
Mais en précisant aussitôt :
« Le bonhomme a donc changé dans son comportement, son attitude, mais l'oeuvre reste la même. Elle est une et indivisible, comme une République qu'il n'a jamais trop aimée. Elle est compacte. Un bloc. » « C'est l'homme qui change, pas l'oeuvre. »
A partir de cette idée, nous suivons l'auteur dans les différentes étapes de la vie du romancier, qui le passionne et qu'il définit très justement par ses contradictions :
« Le génie de Céline, ce sera, au long de sa vie, d'affirmer tout et son contraire. »
Mais c'est un bien curieux objet qu'il nous propose. Ce texte, bien que rangé dans la catégorie roman, n'en est pas tout à fait un. Et sans être une biographie non plus. Un curieux mélange de fiction et de réalité où la simplicité du déroulé de la vie de Céline se voit entrecoupée de dialogues et autres scènes imaginées, comme par exemple l'épisode romancé de l'enlèvement d'Elizabeth Craig par des gangsters américains. On voit ainsi parler les amies de Céline, Elizabeth Craig, et Céline lui-même... Entreprise risquée... qui permet toutefois de "mettre en chair", de donner un peu de vie et de rythme à la réalité du récit.
La thèse d'Eugène Saccomano est la suivante :
« "Céline coupé en deux", c'est une vie plus longue qu'elle n'a réellement été, une vie qu'on peut effectivement partagé en deux. La première partie, joyeuse, active, frénétique, s'achève lorsqu'il a quarante-deux ans, à son retour d'URSS et au départ définitif d'Elizabeth pour les Etats-Unis. La seconde partie commence avec l'échec relatif de Mort à crédit, et un peu plus tard de Bagatelles pour un massacre. Le déguisement vestimentaire s'accentue et la paranoïa arrive au galop. »
Mais en précisant aussitôt :
« Le bonhomme a donc changé dans son comportement, son attitude, mais l'oeuvre reste la même. Elle est une et indivisible, comme une République qu'il n'a jamais trop aimée. Elle est compacte. Un bloc. » « C'est l'homme qui change, pas l'oeuvre. »
A partir de cette idée, nous suivons l'auteur dans les différentes étapes de la vie du romancier, qui le passionne et qu'il définit très justement par ses contradictions :
« Le génie de Céline, ce sera, au long de sa vie, d'affirmer tout et son contraire. »
On notera aussi le rapprochement intéressant qui est fait entre Lucienne Delforge, pianiste avec laquelle Céline aura une relation, et le personnage de Merrywin de Mort à crédit, ainsi que l'anecdote de sa rencontre en 1972 sur le Tour de France avec Antoine Blondin lui racontant son entrevue avec Céline...
Aucune recherche d'érudition, donc, dans ce Céline coupé en deux, aucune analyse savante du style, aucune théorie révolutionnaire, mais bien plutôt la recherche du plaisir de nous raconter, en toute simplicité, les grandes étapes de l'aventure célinienne.
M.G.
A noter : Un dessin inédit de José Correa en ouverture du livre.
Eugène Saccomano, Céline coupé en deux, Le Castor astral, 2013.
Commande possible sur Amazon.fr.
Presse :
> Corse Matin, 6 janvier 2013 (pdf)
> Le Nouvel Observateur, 25 janvier 2013
> L'Express, 4 février 2013
> Sud-Ouest, 10 février 2013
> Soir 3, France 3, 4 février 2013
> Ça balance à Paris, Paris Première, 9 février 2013
> Le Figaro, 20 février 2013
> Le Magazine littéraire n°529, mars 2013
> Sud-Ouest, 5 avril 2013
> France Info, 23 avril 2013
> La Nouvelle République, 15 juin 2013
> Le Nouvel Observateur, 25 janvier 2013
> L'Express, 4 février 2013
> Sud-Ouest, 10 février 2013
> Soir 3, France 3, 4 février 2013
> Ça balance à Paris, Paris Première, 9 février 2013
> Le Figaro, 20 février 2013
> Le Magazine littéraire n°529, mars 2013
> Sud-Ouest, 5 avril 2013
> France Info, 23 avril 2013
> La Nouvelle République, 15 juin 2013
Interview sur Corse Matin :
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