Les éditions Jourdan viennent de faire paraître dans leur collection « Carnets de guerre 39-45 », Céline en fuite de Didier Marinesque. L'éditeur promet avec ce titre « le récit d'une errance hallucinée » qui « révèle un Céline intime, jusqu'ici ignoré ». Une légère exagération, puisqu'il s'agit plutôt d'une courte synthèse (aux sources déjà connues) relatant la période 1944-1961, l'ouvrage retraçant l'exil célinien, sa traversée de l'Allemagne, son passage à Sigmaringen, son installation au Danemark, et son retour en France.
Quatrième de couverture
6 Juin 1944. Les troupes alliées débarquent en Normandie, sonnant le
début de l'effondrement du régime hitlérien. A Paris, l'écrivain
Louis-Ferdinand Céline sait qu'il doit fuir. L'auteur reconnu du Voyage
au bout de la nuit, coupable de sa proximité avec le milieu de la
Collaboration, est devenu par ses 3 pamphlets violemment antisémites, un
homme à abattre. Céline le persécuté sait qu'il n'échappera pas aux
règlements de compte, et décide de quitter son appartement de Montmartre
le 17 juin 1944.
Il entreprend un voyage aux allures d'odyssée pour tenter d'atteindre le Danemark, en compagnie de sa femme Lucette et de son chat Bébert, transporté inlassablement autour de son cou. Alors qu'il traverse l'Allemagne bombardée, il assiste aux derniers soubresauts de la Collaboration française dans la petite ville allemande de Sigmaringen. Finalement il sera incarcéré à Copenhague pendant près de deux ans, puis assigné à
résidence sur les bords de la Baltique. Il mettra ainsi plus de 7 ans à
retourner en France, en 1951.
Le récit de cette errance hallucinée dans une Europe à feu et à sang révèle un Céline intime, jusqu'ici ignoré.
Didier Marinesque, Céline en fuite, Editions Jourdan, 248 pages, 2013.
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