Les Presses de l'Université Laval (Canada) ont fait paraître en 2007, sous la direction de Marie-Hélène Larochelle, Invectives et violences verbales dans le discours littéraire, un volume qui rassemble les études de treize des chercheurs qui ont participé, en mai 2006, au colloque Invectives et violences verbales dans le discours littéraire à l'Université McGill, dans le cadre du 74è congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS). Deux textes sont consacrés à Céline, « Le complot. Violence poétique et violence politique chez Céline » de David Décarie (Université de Moncton) et « Le texte célinien : l’invective dans de beaux draps ? » de Johanne Bénard (Université Queen’s).
M.-H. Larochelle (dir.), Invectives et violences verbales dans le discours littéraire, PUL, 2007.
Énergumène ! Sapajou ! Vendu ! Mouchard ! Renégat ! Pirate ! Doryphore ! Moule à gaufres ! Salope ! Illuminé ! Bande de caves ! Morues ! Pouffiasses ! Cons ! Chameaucrates ! Écrivassiers ! Pseudo-poète médiocre et maniéré !
Voilà de quoi (se) traitent les auteurs de ce volume. C’est, en effet, aux foudres de l’invective, cette irruption de parole vive et violente, qu’on se mesure ici pour comprendre comment cette expression anime la littérature. Sur le plan du ressenti, la violence est une épreuve ; et sa forme littéraire, soit celle qui nous intéressera, rappelle ce sentiment selon des modalités intenses, témoins des qualités spectaculaires de la littérature. Sous le terme invective se rassemblent la lutte, le conflit, la querelle, systèmes de relations de la violence verbale dont les excès coagulent une définition chaotique et éminemment subjective. Aussi envisagerons-nous l’invective comme un phénomène fondateur d’une certaine tradition littéraire qui aspire à inventer le lecteur à travers des pages acerbes, virulentes, provocantes et obscènes. Littérature homicide et écriture meurtrière distinguent un pan du scriptural qui effraie encore la critique. Mais forts de la conviction que la fureur est aussi une structure de créativité, nous proposons d’affronter ces productions dont la monstruosité fait aussi la grandeur. Comprendre et interpréter l’invective comme une force, telle est la mission que se donne le présent ouvrage.
Marie-Hélène Larochelle
Voilà de quoi (se) traitent les auteurs de ce volume. C’est, en effet, aux foudres de l’invective, cette irruption de parole vive et violente, qu’on se mesure ici pour comprendre comment cette expression anime la littérature. Sur le plan du ressenti, la violence est une épreuve ; et sa forme littéraire, soit celle qui nous intéressera, rappelle ce sentiment selon des modalités intenses, témoins des qualités spectaculaires de la littérature. Sous le terme invective se rassemblent la lutte, le conflit, la querelle, systèmes de relations de la violence verbale dont les excès coagulent une définition chaotique et éminemment subjective. Aussi envisagerons-nous l’invective comme un phénomène fondateur d’une certaine tradition littéraire qui aspire à inventer le lecteur à travers des pages acerbes, virulentes, provocantes et obscènes. Littérature homicide et écriture meurtrière distinguent un pan du scriptural qui effraie encore la critique. Mais forts de la conviction que la fureur est aussi une structure de créativité, nous proposons d’affronter ces productions dont la monstruosité fait aussi la grandeur. Comprendre et interpréter l’invective comme une force, telle est la mission que se donne le présent ouvrage.
Marie-Hélène Larochelle
Marie-Hélène Larochelle est professeure adjointe à l’Université York. Elle est l’auteure de Poétique de l’invective romanesque, L’invectif chez Louis-Ferdinand Céline et Réjean Ducharme (Montréal, XYZ, coll. « Théorie et littérature », 2008).
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30, rue Gay Lussac
75005 PARIS
01 43 54 49 02
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