vendredi 30 mai 2014

Échos céliniens...

> De nombreuses éditions originales de textes de Céline seront mises aux enchères, dont cette belle édition de L'Ecole des cadavres (estimée 1800-2200 €) et une lettre à Charles Deshayes de 1949, le mardi 10 juin 2014 à 14h30 à Drouot par Mathias, Baron Ribeyre & Associés, E. Farrando. Télécharger le catalogue de la vente ici.

>  Henri Thyssens publie « Une journaliste anti-célinienne virulente et méconnue : Lucienne Simmer », un article à lire sur www.thyssens.com.

> La librairie Henri IV (15, Bld Henri IV, 75004) organise le 5 juin 2014 à 19h une rencontre avec Henri Godard, à l'occasion de la sortie d'A travers Céline, la littérature ; les éditions des Saints-Pères présenteront leurs travaux et le comédien Stanislas de la Touche interprétera quelques extraits de D'un château l'autre. Entrée libre mais réservation souhaitée au 01 42 72 34 22.

> Bernabé Wesley communiquera le 2 juin 2014 à 14h sur « L'oralité de l'histoire chez Louis-Ferdinand Céline » lors des Deuxièmes rencontres de la sociocritique et de l'ethnocritique de Metz des 2 et 3 juin 2014 à l'Université de Lorraine. www.ethnocritique.com.

> Le site Autographe des siècles propose pour 3500 € une lettre de Céline à Evelyne Pollet datée d'août 1947 dans laquelle il raconte ses conditions de détention au Danemark. Une lettre éditée dans Lettres (Pléiade, 2009). www.autographes-des-siecles.com.

> Paraît dans la collection Folio de Gallimard La Grande Guerre des écrivains, D'Apollinaire à Zweig, anthologie d'une centaine de textes où Céline trouve sa place avec la publication de quelques lettres déjà connues à ses parents et à Simone Saintu. Un volume disponible sur Amazon.fr.

> Le presse allemande consacre un article à Céline à l'occasion des 120 ans de sa naissance : www.freitag.de.

> Rodolphe Dana sera sur la scène du théâtre de Chateauvallon le 12 juin 2014 à 20h30 pour Voyage au bout de la nuit. www.chateauvallon.com.

> Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire à l'Université de Paris 8, écrivain, militant de la gauche radicale, à propos de la sortie du roman de Silien LARIOS, L’usine des cadavres ou la fin d’une usine automobile du nord de Paris aux Éditions libertaires, 2013 :  « [...] Cette chronique de l’usine est aussi l’occasion pour Silien Larios d’un étonnant travail sur la langue. Son récit est foutraque, parsemé à n’en plus finir de points d’exclamation, phrases scandées, tournures orales reprises telles quelles, inventions langagières. Il y a du Céline, qu’il admire, dans sa prose. Le bon Céline, celui de l’irruption de la langue populaire dans la littérature. Il s’adresse au lecteur, à lui-même, ressasse, répète, revient en arrière, de façon complètement assumée : "Remboursez ! Il répète ! Ressasse !... Délire sans arrêt ! Tout pareil, pleine longueur de page ! Lecteur : tout se répète à longueur de temps ! Dans les journaux ! les radios ! les bistrots !... pourquoi je ferais pas pareil ? J’illustre en plein l’éternel retour qui tourne toute berzingue, roue libre ! Pas pour tous pareil qu’il tourne, je dis pas ! Je dis pas ! N’empêche que si le mécanisme est pas brisé ! Les méchancetés ! Saloperies ! Misères, reviendront ! Les déflagrations continueront ! Les chagrins ! Les malheurs !". Des passages entiers de ce que l’auteur appelle ses "délires" ou "névroses" constituent de véritables parenthèses du récit, bifurcations, intersections, voies parfois sans issues. L’univers décrit par Silien Larios est aussi un univers langagier, généré à force de malaxation du langage populaire mâtiné de références politiques et philosophiques. [...] Toutes ces critiques, Silien Larios semble les désarmer par avance en assumant une part d’autodérision : "L’ombre maléfique du docteur Destouches plane sur votre récit ! En plus de lasser le lecteur, vous démoralisez sec ! Y a rien d’objectif dans vos pages !". Il y répond sur le même ton : "Chez moi, c’est moi qui distribue les plats aux invités ! Ma petite musique, c’est moi qui la joue ! Dans l’ordre qui me plaît ! Chacun peut sortir sa cuisine ! Inviter qui il veut ! Si ça lui chante, qu’ils racontent posément ! Dans l’ordre ! Sur du velours pour que ses invités suivent bien ! Soient pas ébranlés ! Fassent la sieste après lecture ! Chez moi les événements sont racontés tels quels : vus… entendus… vécus !". A son crédit, on pourrait dire qu’il s’agit d’un roman, d’un narrateur-personnage qui ressemble peut-être à son auteur-inventeur, mais dans l’outrance et la provocation. Cela n’enlève rien à son talent littéraire. »
Source : « Voyage au bout de l’usine, roman célinien à Aulnay », Médiapart, blog du Séminaire ETAPE, 28 mars 2014.

> Michel Duchemin a lu Voyage au bout de la nuit, des extraits de La main coupée, de Blaise Cendrars, et de lettres de poilus le 23 mai 2014 à l'abbaye de Maillezais (Vendée) dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre.

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