Émission "APOSTROPHES" du 22 juillet 1977. Seize ans après la mort de CÉLINE, Bernard PIVOT reçoit Marie Christine BELLOSTA,
François GIBAULT, Henri GODARD, Frédéric VITOUX, Éric LOSFELD et Gérard
LEGRAND.
A voir :
>
Louis-Ferdinand CÉLINE - Jean-Paul SARTRE (Apostrophes, 1985)
>
La Grande librairie, spéciale Céline (2011)
>
Frédéric VITOUX (Apostrophes, 1988)
>
Céline en débat (ORTF, 1973)
Émission de grand intérêt littéraire, historique, sociologique. Sur ce plan là, les anti-céliniens ne sont pas moins intéressants que les céliniens. Les arguments n'ont guère changé depuis. Mais où donc Melle Bellosta a-t-elle lu dans la réponse de Céline à l'Appel de 1941 qu'il appelait à l'extermination ? La réponse de Céline est dilatoire, renvoie à ses pamphlets, mais n'appelle pas à l'extermination comme le dit l'universitaire - qui proclamait peu avant ne pas avoir lu les pamphlets, n'ayant pas réussi à se les procurer.
RépondreSupprimerSympathique de voir Monsieur Gibault à cet époque là ! Et Monsieur Godard !
RépondreSupprimerChapeau bas de dégoter toutes ces archives, quand on pense avoir déjà tout vu et tout lu...
Document au combien savoureux et important. On ne peut s'empêcher de sourire quant aux préventions épuratrices de M. LOSFELD, qui prétend éditer tout le monde sauf CELINE. A pleurer de rire ! Ce brave monsieur aurait fait des choux bien maigres, s'il n'y avait eu a éditer que des auteurs au dessus de tout soupçon... Avec LOSFELD, ni Hugo, ni Voltaire, ni même Proust n'auraient pu trouver à se faire publier ! Quant à LEGRAND, son ton de fiotasse péremptoire et aigrelette, cache mal une certaine forme de jalousie littéraire, voire médiatique, que l'on ne rencontre guère que dans certaines back room mal éclairées... Aurait il eu la dent aussi dure avec un Sartre, qui fit tant d'efforts pour faire jouer ses pièces, durant l'Occupation, au théâtre de la Cité (ex théâtre Sarah Bernhardt, aryanisé pour les besoins de la cause) ? Pas sûr. En tout cas, cette émission montre parfaitement une époque, où certaines vaches sacrées littéraires étaient bien gardées, elles, au dessus de tout soupçons.
RépondreSupprimer